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  • Photo du rédacteurMathilde Natpro

La famille Renaud rejoint le label N&P

Dernière mise à jour : 15 déc. 2020

En 1973, Joseph achète sa première vache, dans l’idée de viser l’autonomie en viande à l’échelle familiale. Bientôt 50 ans plus tard, la ferme est devenue un modèle de polyculture-élevage, comme on les aime chez Nature & Progrès. C’est donc tout naturellement que nous accueillons la Ferme Renaud, à Bourdon, dans le label des producteurs bio de Nature & Progrès.



Un retour à la terre


Bien que non issu du milieu agricole, Joseph a toujours souhaité se réapproprier son alimentation et valoriser son terroir dans le respect de la terre. Son père, garde champêtre, possédait déjà quelques vaches. Menuisier de formation, Joseph décide alors de renouer avec cette tradition familiale en achetant une vache début des années 70’. L’occasion se présente rapidement d’acquérir les hectares nécessaires à la pâture et, à force de garder des veaux, le cheptel s’agrandit. En 1986, lorsque sa vingtaine de bêtes lui permettent de vivre de son activité, il devient alors agriculteur à temps-plein. Une passion qu’il transmettra à son fils Fabian, mécanicien et aujourd’hui gérant de la ferme.


Mais tout ne s’est pas fait facilement. Jusqu’en 2010, la ferme Renaud louait des terres sur un terrain militaire. Lors de la cessation du contrat, à la suite d’une restructuration de l’administration militaire, ce sont des dizaines d’hectares qui disparaissent, mettant à mal la survie de la ferme. Le cheptel est drastiquement diminué, 3-4 laitières sont conservées pour continuer d’assurer la transformation mais la ferme se concentre sur la production viandeuse. Le quota laitier est vendu et la ferme tourne avec une vingtaine de bêtes réparties dans les pâtures du village qu’ils arrivent encore à louer. C’est avec l’aide de la coopérative Terre-en-Vue, que Fabian voit son rêve de reprendre la ferme de son père redevenir possible ! En 2014, 9 ha de prairies bio sont ainsi acquis, grâce au soutien des coopérateurs. De quoi relancer l’activité et même en profiter pour se développer !


S’approprier son activité agricole, de la production à la vente


Actuellement, la ferme s’étend sur 49 ha, majoritairement en prairies temporaires pour les 60 bovins (8 Montbéliardes - laitières, 2 taureaux Blonde d’Aquitaine, le reste en Blondes d’Aquitaine - viandeuses), dont 9 ha en rotation : cultures de céréales (5 ha) en mélange avoine-triticale-pois et épeautre-avoine-pois avec des prairies temporaires de 3 ans et du préfané pour les laitières. On retrouve également sur la ferme 30 cochons Landrace-Piétrain (filière PQA) et 70 poules pondeuses. Fabian aimerait également élever des poulets de chairs en poulailler mobile. Le tout est géré en famille, Joseph, Fabian et sa femme, Anne, qui prend en charge la vente. Les enfants commencent également à accompagner leur père dans ses travaux.


Les porcs sont installés en étable sur paille avec accès constant à une aire d’exercice bétonnée aménagée pour les cochons très joueurs ! Ainsi, ils peuvent courir et mordre, ce qui les rends moins agressifs entre eux. Un accès à une prairie est en réflexion, mais avec les risques de PPA (peste porcine africaine) pour le moment, il faudra attendre…


Blondes d’Aquitaines et Montbéliardes sont petit à petit ramenées à l’étable en fin d’automne.


Les 70 poules pondeuses bénéficient d’un poulailler et d’une prairie arborée pouvant en accueillir 100.


L’entièreté du lait est transformée à la ferme en yaourts, beurre, crème, et fromage blanc, une partie est vendue en lait cru. Toute la production de la ferme (viande, œufs et produits laitiers) est vendue au magasin à la ferme et dans des épiceries locales. Le point de vente de la ferme propose également des produits de producteurs du coin. L’offre est complétée via Interbio. Mais Fabian aimerait que le magasin soit le plus représentatif de son terroir, en remplaçant une partie de la commande Interbio par des productions locales. C’est pourquoi il souhaite développer les poulets de chair sur la ferme et également trouver un maraîcher bio pour garnir ses étalages.


Le magasin est installé à l’entrée de la ferme dans un chalet en bois. Anne s’occupe de la vente, en plus de son travail à temps plein.


L’autonomie fourragère est atteinte pour les bovins et proche de 80% pour les cochons, grands consommateurs de céréales. Les 20% restant sont achetés à une productrice BIO locale. Les poules pondeuses bénéficient elles d’aliments achetés.


La ferme est également autonome en paille et dans ses travaux agricoles, sauf pour le semis des céréales réalisés par une entreprise agricole, comme c’est très souvent le cas dans les fermes en poly-culture élevage. En effet, l’emblavement de petites surfaces céréalières pour viser l’autonomie fourragère ne justifie pas la rentabilité d’un semoir.


Rejoindre N&P : une décision logique pour la famille Renaud


La ferme est labellisée bio depuis 1997. Des mots de Fabian, malgré les dérives que peut avoir le label européen, il y a une réelle volonté d’y rester tout en tendant à son amélioration. « S’afficher producteurs N&P permet de montrer qu’on défend des valeurs liées aux fondamentaux de la bio ». Nous sommes ravis d’accueillir ces fervents représentant de la ferme familiale bio en polyculture élevage, résiliente et maître de sa filière.


Pour en savoir plus sur ses pratiques, voici la schématisation de la ferme Renaud du point de vue de la charte Nature & Progrès Belgique :


Vous pouvez en apprendre plus sur l’historique de la ferme Renaud via cette belle présentation par Terre en Vue.


Grand Route 60

6990 Bourdon

Magasin à la ferme ouvert :

- Vendredi de 15h30 à 19h

- Samedi de 9h00 à 13h00

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