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  • Photo du rédacteurMathilde Natpro

La Ferme du Pré Bosquay (Vielsalm) : la concrétisation du rêve d’Olivier

Dernière mise à jour : 15 déc. 2020

Voilà bientôt 10 ans qu’Olivier Bailly a lancé sa carrière d’éleveur bovin, une passion dans laquelle il s’investit de plus en plus. Il fait maintenant partie du groupe des Producteurs BIO de Nature & Progrès et voici un petit article pour mieux le connaître !



Olivier, éleveur-couvreur


Olivier n’est pas fils de fermier mais a toujours rêvé d’avoir une ferme. Après des études en agronomie à Huy, il s’oriente pourtant vers le métier de couvreur et ouvre sa propre entreprise. Mais l’élevage occupe son esprit et son temps libre, puisqu’Olivier a toujours eu des moutons (Texel puis Roux ardennais). Il en fera d’ailleurs le sujet de son mémoire de fin d’étude afin de parler de l’élevage ovin en Hautes-Ardennes, sa chère région.


Au début des années 2010, il a l’occasion d’acheter 2 ha de prairies près de chez lui, à Burtonville, son village d’origine. Un marchand voisin lui vendra parallèlement 2 taurillons de la race Galloway. C’est le début de l’aventure de la Ferme du Pré Bosquay, en bio bien sûr ! Tout en gardant son activité principale, Olivier agrandira petit à petit son troupeau et ses terres. Aujourd’hui, son activité complémentaire prend de plus en plus de place et cela devient compliqué à concilier avec son métier, en termes de temps et d’énergie. Il aimerait, à termes, se concentrer sur sa production agricole et, pourquoi pas, la diversifier !

Depuis 5 ans, Olivier n’achète plus de bêtes. Son troupeau se compose actuellement de 56 Galloway, dont 24 vaches et 10 taurillons.

Les pâtures d’Olivier sont bordées de haies et d’arbres fruitiers.


Pour l’amour de l’élevage


Pourquoi la Galloway ? Un peu du destin tout d’abord, grâce au contact avec son voisin marchand de bêtes. Clairement une envie de rusticité, pour avoir des bêtes 100% à l’herbe et un vêlage facile (95% des vêlages se passent sans assistance). Mais aussi un aspect pratique attrayant car la Galloway est une petite vache trapue, sans corne, qui offre une belle carcasse viandeuse, pour « une viande rouge persillée marbrée délicieuse » des mots d’Olivier ! Eléments qui la rendent, à ses yeux, bien plus attractive que la Highland.

Les Galloway sont curieuses mais craintives avec les inconnus ! Olivier peut les approcher sans soucis. Leur absence de corne est, pour lui, un avantage non négligeable en termes de sécurité.


La ferme compte 48 hectares de prairie pour faire paitre sa petite soixantaine de bêtes qui dépend essentiellement de l’herbe pour son alimentation. Ses prairies sont de temps en temps ressemées par un mélange nommé « Censier n°4 », développé par le fameux agronome Michel Censier, un des pionnier de la formation des agriculteurs au bio. Parfois, Olivier amène du fumier composté de ses vaches mais également du compost de déchets verts (acheté) pour amender ses terres, typiquement très pauvres en Hautes-Ardennes. Les vaches passent l’hiver en étable et vêlent en février-mars. La paille utilisée pour la litière, provient de Champagne. Les taureaux, eux, restent en praire tout l’hiver.


La famille possède également quelques animaux à titre privé, outre les chiens : des brebis et agneaux, des poules et quelques poulets.


Autoconstruction et autonomie


La ferme d’Olivier, c’est chez lui ! Une partie des prairies se trouve au bout de son jardin, certaines un peu plus loin dans le village, d’autres dans les villages alentours. L’étable semi-ouverte a été construite près de son entreprise, au bout de sa rue. Maison comme étable sont autoconstruites et au maximum en matériaux renouvelables et/ou de récupération.

La maison autoconstruite et l’étable semi-ouverte.


Il est propriétaire d’une dizaine d’hectares, le reste se composant de locations, de mise à dispositions et de réserves naturelles (Natura 2000, projet Life, RNOB). Les 48 hectares permettent d’élever ses bêtes 100% à l’herbe, même à l’engraissement. Et oui, Olivier ne pratique pas l’engraissement de finition ! Il consomme à peine 100 kg de tourteaux par an qui lui servent simplement à appâter ses vaches pour qu’elles le suivent docilement lors du chargement dans la bétaillère. Et il est ravi de fonctionner ainsi ! Ses bêtes donnent une viande qui plaît beaucoup à sa clientèle. Olivier fait abattre une huitaine de taurillons par an (taureaux de 2-3 ans, non castrés) et propose des colis de viande de 15kg en vente direct chez lui, par un système de réservation par email. Il n’a aucun soucis à écouler sa production, il y a même une petite liste d’attente. Il participe également à la création d’une coopérative de vente de produits locaux (pas que bio) sur Vielsalm. Cela lui permettra surement de soulager un peu du temps consacré à la vente direct qui demande beaucoup d’organisation.


L’autonomie, pour Olivier et sa famille, ce n’est pas qu’à la ferme, mais à la maison aussi ! Potager, petits animaux d’élevage, ruches, récupération d’eau de pluie, traitement des eaux grise par lagunage, utilisation de matériaux locaux et de récupération dans les constructions, … Tout est mis en place pour limiter son impact sur l’environnement mais aussi développer l’indépendance de la famille, tout en valorisant le terroir.


Olivier est apiculteur depuis ses 25 ans. Il possède 9 ruches et distribue son miel à ses voisins et connaissances.


La zone de phyto-assainissement borde la maison familiale et sert à l’épuration des eaux grises de la maison.


Olivier chez N&P


Membre de Nature & Progrès depuis des années, Olivier et sa famille se reconnaissent dans les valeurs que nous défendons. Dans le cadre de son activité agricole, il souhaite aller plus loin que la règlementation européenne : « La certification bio est bien, mais pour moi ma production est bien plus que bio. Faire partie de N&P permet de vous soutenir pour traduire cette façon de produire aux politiques ». Merci à Olivier pour sa confiance !



 

Olivier Bailly - La Ferme au Pré Bosquay Burtonville baillyolivier2@gmail.com

 

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